Et si on parlait de balade…

En cette période de confinement,  il est plus que temps de parler de balade n’est ce pas ? Il y a quelques temps, je me suis gentiment accrochée sur les réseaux sociaux avec une collègue éducatrice dont je respecte beaucoup le travail. Notre sujet de discorde était le suivant : elle affirmait que « tout chien doit avoir une balade tous les jours » et je n’étais pas forcément d’accord avec elle.

Pour évacuer tout de suite le problème, il est bien entendu que je parle de balade et pas des sorties hygièniques qui sont obligatoires quand on n’a pas de jardin.

Dans un monde idéal, tous les chiens ont une balade, tous les jours. Une balade doit être qualitative, c’est à dire qu’elle doit combler certains besoins du chien et qu’elle est un moment de complicité et de partage entre le canin et l’humain.

Je vais commencer par vous lister ce qui à mon sens n’est pas une balade qualitative :
– une balade avec une laisse d’un mètre que le chien met immédiatement en tension
– une balade où le chien doit marcher au pied (épaule collée à la jambe)
– une balade en libre/longe mais où on passe son temps a rappeler le chien et lui mettre la pression
– une balade où le chien ne peut pas renifler
– une balade où le maitre n’est pas connecté a son chien mais plutôt à son portable

Je vous ajoute quelques critères que j’ai pu observer sur mes propres chiens :
– certains chiens n’apprécient pas de faire tous les jours la même balade. Ils ont besoin de voir et d’explorer d’autres territoires.
– certains chiens apprécient vraiment qu’on leur parle peu en balade tandis que d’autres ont besoin d’avoir des interactions soit avec leur humain, soit avec des congénères.
Par exemple, en ce moment, Inara n’a pas une promenade tous les jours. Nous n’avons accès, avec le confinement, en respectant le temps et la distance, qu’a deux de nos circuits habituels, dont un qui se fait obligatoirement attaché. Si elle fait le premier le lundi et le second le mardi, le mercredi, elle ne sortira pas, car si je l’emmène sur le circuit fait lundi ou mardi, elle fera la balade en la subissant. Et je vous assure que quand elle subit quelque chose, elle est suffisamment expressive pour me le faire savoir !

Bouh, une éducatrice qui promène pas sa chienne tous les jours : Et bien oui. Et je l’assume. Je ne suis pas capable pour l’instant de lui offrir une balade qualitative tous les jours, dont acte. Avec Faith, la malinoise, c’est différent : elle adore découvrir de nouveaux lieux, mais sera toujours partante pour une balade. Si on je l’emmène à l’orée de la forêt, elle va fureter, explorer, pister un peu. On va travailler un peu le flair, parfois l’obéissance. Sur le tour dans les champs, elle apprécie de croiser son copain chien, elle observe les chevaux. On travaille un peu sur la réactivité chat si on en a l’occasion. Pour Magnum, j’alterne les sorties sportives (traction) pour entretenir sa musculature et les sorties exploratoires où il peut se servir de son nez voir chasser les mulots. Pour les deux, je commence quand même à voir des signes d’agacement, nos balades étant bien plus courtes que d’habitude et pour Magnum, le dérouleur ou la longe sont à nouveau systématique.

Du coup, quand nous pourrons sortir à nouveau normalement, voici le programme de mes chiens : Une randonnée pour Faith, une grande balade en libre dans un coin un peu plus éloignée de la forêt pour Magnum et Inara.

En ces temps de confinement, où nos habitudes et celles de nos chiens sont bouleversées, cela peut être intéressant de nous questionner sur ce qu’est une balade qualitative pour notre chien et comment lui offrir le plus souvent possible, idéalement tous les jours ?

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